Meilleures ventes Espace Culturel Leclerc Océane : semaine 39

1. Le royaume, Emmanuel Carrère

Le Royaume, Emmanuel Carrère Quelle somme que ce document ! Avec Le Royaume, E. Carrère explique que son engagement est total, que c’est sa grande oeuvre et qu’il espère que le lecteur en ressortira plus savant. Toute acquise à sa cause mais avec quelque appréhension tout de même (n’étant pas une grande connaisseuse du sujet), je me suis emparée de ce livre de plus de six-cent pages. La première partie étant consacrée à sa « crise chrétienne » durant trois ans durant laquelle l’auteur fut prise d’une ferveur aussi intense qu’éphémère ; je m’y suis plongée avec intérêt et j’ai particulièrement apprécié la double analyse d’un écrivain catho puis agnostique.

Ensuite, eh bien, honnêtement, pour moi, l’affaire se gâte. Je croyais lire un panorama détaillé de l’histoire du christianisme des origines à nos jours. Mais l’on reste cantonné à sa naissance avec deux figures centrales : Paul et Luc. J’ai trouvé la lecture longue et fastidieuse. Malgré ma bonne volonté, je n’ai pas réussi à trouver cela vraiment intéressant. Ou du moins pas de bout en bout. Ma concentration vacillait à certains endroits. De nombreux passages m’ont tout de même plu. Pour mieux faire comprendre son propos, Carrère n’hésite pas à faire des comparaisons anachroniques très parlantes. Il connait bien son sujet, il cite ses sources, il a un souci d’honnêteté et lorsqu’il extrapole, il le mentionne. Rien à dire. Mais cela n’a pas suffi à rendre le tout digeste pour moi. Reste à louer une écriture fluide, un propos très riche, une somme de travail remarquable. Mais clairement pas pour tout public !

2. Pétronille, Amélie Nothomb

Pétronille, Amélie Nohomb

Amélie Nothomb parle de sa relation amicale avec l’écrivaine Stéphanie Hochet alias Pétronille qui devient ainsi un personnage de fiction. Elle a laissé suffisamment de détails dans son roman pour que l’identité réelle de Pétronille soit démasquée.
Pour ma part, après avoir lu tous ses romans jusqu’à Journal d’hirondelle qui m’avait beaucoup déçue, je ne dévore plus systématiquement tout nouveau roman d’Amélie Nothomb que je soupçonne de se laisser aller à une certaine facilité aussi bien dans la construction même de ses romans que dans son image d’auteure hors norme qu’elle cultive à outrance. Mais peut-être est-ce son identité profonde.

J’ai réitéré l’expérience avec la parution de Barbe-bleue et je trouve qu’elle avait survolé le sujet donc je vais peut-être m’abstenir cette année… Néanmoins, je ne nie pas qu’elle a sa place parmi les vrais auteurs français par son style littéraire et son originalité cependant il convient être vigilant, sa « bizarrerie » ne peut suffire à chaque fois !

3. Et rien d’autre, James Salter

Et rien d'autre, James Salter L’on suit le parcours du jeune officier Philip Bowman, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui va fréquenter l’intelligentsia new yorkaise. James Salter met fin à un silence romanesque d’une dizaine d’années avec ce roman très attendu et remarqué par la critique.

 

4. L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Haruki Murakami

L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Haruki murakami Je viens juste de finir ce très bel ouvrage et je m’y suis sentie vraiment à mon aise ! Le héros Tsukuru Tazaki, passionné par les gares et les trains depuis toujours, a réussi à en faire son métier. C’est un homme solitaire qui conserve une blessure jamais refermée en quinze ans. Il s’agit du brutal rejet de la part de ses amis de jeunesse qui, un beau jour, décident de couper définitivement les ponts avec lui, sans nulle explication. Tsukuru a gardé de cet épisode une tendance à se refermer sur lui et à se déprécier sans en être pour autant foncièrement malheureux.
Sa rencontre avec une femme qui semble compter plus que les autres va l’inciter à rouvrir le dossier et tenter de comprendre ce que cache cette décision aussi radicale qu’abrupte.
Article à venir.

 

5. Charlotte, David Foenkinos

Charlotte, David Foenkinos Il y aurait bien des choses à dire sur le dernier grand roman de David Foenkinos qui nous surprend par le choix de son thème et par sa stylistique. Aura-t-il un prix littéraire ? Ce ne serait pas immérité.
Article à venir.

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