Un goût de cannelle et d’espoir, Sarah McCoy

un goût cannelle espoirUn goût de cannelle et d’espoir, Sarah McCoy paru chez Les Escales en Avril 2014 et chez Pocket le 2 Avril 2015, traduit de l’anglais par Anath Rivelie, 507 pages.

Sarah McCoy a vécu en Allemagne et réside aujourd’hui au Texas où elle donne des cours à l’université tout en écrivant. Un goût de cannelle et d’espoir est son premier roman traduit en français.

Mon résumé :

Au Texas, en 2007, Reba, journaliste, doit interviewer la propriétaire d’une Bäckerei, une boulangerie allemande, afin de rédiger un papier sur les Noël traditionnels en Allemagne. Alors que Reba est à un carrefour de sa vie et ignore encore quel chemin emprunter : son petit-ami, Riki, garde-frontière d’origine mexicaine en prise avec les problèmes d’immigration clandestine dans son pays d’adoption, l’a demandée en mariage ; cette dernière ignore que sa rencontre avec Elsie et Jane, mère et fille faisant tourner la boulangerie, va progressivement bouleverser sa vie toute entière.
Elsie, vieille dame énergique et directive, dit tout de go à Reba , la journaliste, qu’il lui sera difficile d’évoquer un Noël allemand traditionnel. Avant de quitter son pays natal, ses derniers souvenirs remontent à une époque plus que troublée : celle de la Seconde Guerre Mondiale.
Nous voici en 1944 dans une famille allemande tenancière d’une boulangerie, dans les petits papiers d’un officier nazi, sûre de son bon droit et prônant l’idéologie d’Hitler.
Elsie est alors âgée de 16 ans. Sa principale source de préoccupation, c’est de revoir sa sœur qui vit loin de chez eux. Mais sa vie est sur le point de basculer : un officier SS plus âgé la demande en mariage et tandis qu’elle dit oui à contrecœur, elle se retrouve à abriter à l’insu de tous un enfant juif dans le placard de sa chambre.

Mon avis :

Entre l’incroyable histoire de la jeune et déterminée Elsie qui alterne avec celle de l’indécise Reba qui se passe de nos jours, le fossé semble immense. Et pourtant, il s’agit bien de deux héroïnes qui doivent opérer des choix douloureux et souffrent d’une certaine cassure familiale. Si certains éléments de ces histoires brossées en parallèle peuvent paraître moins riches, il n’en reste pas moins que le roman est captivant tant par l’enchevêtrement de l’intrigue que par ses personnages et son écriture sensible et précise.
C’est un vrai roman chaleureux qui, malgré sa thématique, est, comme son titre l’indique, porteur d’espoir. Et si l’évocation de toutes ces gourmandises allemandes ne suffit pas à réchauffer le lecteur, les quelques recettes originales à la toute fin du roman le sauront certainement !
Un petit quelque chose de Elle s’appelait Sarah plane sur ce grand roman qui ravira les lecteurs de Tatiana de Rosnay.

Voici un extrait qui plonge le lecteur dans un drôle de réveillon allemand :

    « Le vent s’engouffra sous sa robe, engourdit ses jambes et parcourut son dos de frissons. Elle s’entoura le corps de ses bras. La bague de Josef à son doigt était glacée. Elle la retira et frotta le métal dans ses mains. C’était une ravissante bague qui lui avait été offerte par un homme bon, mais elle ne ressentait pas grand-chose pour un moment si important. Elle la tourna : rubis et diamants, rouges et blancs. Pourquoi cela ne pouvait-il pas simplement être un autre cadeau de Noël ? Comme la robe et le champagne.
Elle s’apprêtait à la remettre à son doigt quand elle remarqua quelque chose. Une rayure ? Non, trop précis et soigné. Elle dirigea l’anneau vers la lumière de la fenêtre. Presque intacte, une inscription. En hébreu.
Une vague de chaleur s’empara de son corps, et sa peau se couvrit de sueurs froides. Elle savait que la Gestapo confisquait aux juifs tous leurs biens de valeur, mais elle n’avait jamais réfléchi à ce qu’ils devenaient. Comme leurs propriétaires, ils s’évanouissaient tout simplement dans la nature.
La neige redoubla d’intensité. Les flocons avaient perdu leur légèreté, ils tombaient désormais alourdis d’un cœur de glace. Le vent lui piquait les yeux. Elle les plissa pour examiner clairement l’anneau. C’était la bague de fiançailles de quelqu’un d’autre. Elle se demanda si son poids manquait à un doigt inconnu. »

 

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