Pandemia, Franck Thilliez
Pandemia, Franck Thilliez paru le 4 Juin 2015 chez Fleuve noir, 642 pages.
Nous retrouvons ici nos deux enquêteurs de prédilection : Franck Sharko et Lucie Hennebelle. Accaparés par la passion de leur métier qui les entraîne sur un versant très sombre, ils s’occupent de leurs jumeaux âgés d’un peu plus d’un an. Cette enquête fait suite à Angor qui, bien qu’offrant une résolution finale, promettait une suite que notre auteur de prédilection a savamment concoctée.
Le début de l’enquête :
Dans une réserve ornithologique, plusieurs cygnes sont retrouvés morts. Amandine, qui travaille comme scientifique à l’institut Pasteur, est dépêchée sur les lieux pour effectuer des prélèvements. Rapidement, le couperet tombe : il s’agirait d’un virus transmissible aux êtres humains. Mais un virus jusque-là inconnu. Donc pas de vaccin… Qu’est-ce qui se cache derrière cette pandémie ? Et comment expliquer que le Palais de Justice ait été spécifiquement visé ? L’enquête s’annonce particulièrement retorse pour toute l’équipe de Franck et Lucie en ligne de mire.
Mon avis :
Thilliez signe un roman passionnant d’un réalisme effroyable qui dévoile un scénario possible absolument dramatique. Adrénaline, noirceur, complot fusionnent dans ce roman haletant basé, comme toujours, sur un fond scientifique solide donnant toute crédibilité et épaisseur à cette histoire fictionnelle. Les personnages très bien campés ne sont pas épargnés et le lecteur non plus une fois de plus. Il s’agit là non pas de trouver un meurtrier mais de démêler les fils d’une organisation entière qui œuvre à la destruction de l’espèce. L’enjeu est de taille ! Et l’ennemi d’une intelligence vicieuse… Impressionnant d’érudition et de maîtrise… Redoutable !
Un extrait anxiogène :
« Pendant plus d’une heure, après ce qu’elle avait appris au 36, Amandine avait couru dans une partie de ce labyrinthe, montant aux étages, frappant aux portes au hasard. Elle avait presque systématiquement fait chou blanc. Pas de malades. Mais ici ou là, elle avait appris qu’un avocat avait été grippé, qu’une autre personne était en congé de maladie depuis le début du week-end. Des cas essaimés, mais qui existaient bel et bien. La jeune femme réfléchissait, allant et venant devant les grilles du Palais où elle attendait Johan et Alexandre Jacob. Devant elle, des véhicules de gendarmerie étaient alignés les uns derrière les autres. Elle voyait tous ces gens qui entraient et sortaient, se dispersaient dans les méandres de la capitale, touchaient, respiraient, échangeaient leurs microbes. Elle en eut une suée. Peut-être qu’en ce moment le virus jouait à saute-mouton. Quant aux oiseaux migrateurs… ils avaient dû se disperser un peu partout, atterrir sur des étangs naturels ou artificiels, s’approcher de zones habitées ou d’autres animaux sauvages. Des gens possédaient parfois de petits étangs chez eux où ils accueillaient des migrateurs et les nourrissaient. Par le biais de leurs plumes, de leurs déjections, de l’eau sur laquelle les oiseaux se posaient, ceux-ci entraient en contact avec les hommes…«
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Voilà qui pourrait me réconcilier avec Thilliez… est-ce violent ?
Sandrine Articles récents…Bordeaux-Vintimille de Jean-Baptiste Harang
Il y a quelques scènes sombres mais ce n’est pas particulièrement violent me semble-t-il… Le sujet en revanche fait froid dans le dos !