Mirage, Douglas Kennedy
Mirage, Douglas Kennedy paru le 7 Mai 2015 chez Belfond, traduit de l’américain par Bernard Cohen, 426 pages.
Tandis que le premier volume de l’œuvre de Douglas Kennedy sort chez Omnibus : Des héros ordinaires (regroupant Piège nuptial, Rien ne va plus, L’homme qui voulait vivre sa vie et Les désarrois de Ned Allen avec quatre héros différents), son dernier roman : Mirage nous conduit dans une folle épopée marocaine.
Mon résumé :
Robyn, comptable de métier, a épousé Paul, un artiste un peu plus âgé qu’elle, doué d’une imagination et d’un talent indéniables mais qui se démarque d’elle également par son manque de responsabilité, son aspect insouciant et peu fiable notamment en ce qui concerne la gestion du budget.
Son inconséquence a failli avoir des conséquences tragiques sur leur coup. Mais ils ont surmonté leurs difficultés et leur amour semble aussi fort que passionnel. Sur une idée de Paul, les voilà embarqués au Maroc pour un mois.
Robyn voit en cette escapade romantique un espoir de concevoir l’enfant qu’elle attend depuis longtemps et qui la rendra pleinement heureuse.
Pour Paul, en manque d’inspiration, ce voyage sera créatif ou ne sera pas.
Après une arrivée quelque peu chaotique au pays puis un accueil houleux à leur hôtel, le couple semble jouir de belles journées entre repos, passion érotique et travail stimulant. Jusqu’à cet instant fatidique qui dévoile une autre face de Paul laissant Robyn abasourdie. Devant l’imminence de sa mise à nu, Paul prend la fuite et disparaît du paysage. Tandis que Robyn veut à tout prix le retrouver en dépit de sa colère, la police la soupçonne et entrave ses recherches.
Les mésaventures marocaines de Robyn sont loin d’être terminées…
Mon avis :
Un parfum de suspense, de course poursuite, d’aventure et de doute plane sur ce Mirage. Aucun répit dans ce dernier-né de Kennedy qui conduit son lecteur dans un formidable voyage aux confins d’un Maroc empli de surprises et de dangers tout autant qu’envoûtant et beau.
Les péripéties de notre héroïne nous donnent envie de connaître la suite et la résolution de cette histoire peu banale. La fin arrive trop vite. On a à peine eu le temps de reprendre notre souffle que le fin mot de l’histoire est donné.
Au coeur du roman, la thématique de l’argent sous-tend toute l’histoire. Avec la précision journalistique qui est la sienne, Kennedy décortique le prix des choses. Mais ce qu’il écrit aussi en filigrane, c’est qu’il est certains désirs plus forts que tout qui vont au-delà de toute quantification monétaire.
Comment ne pas être en peine pour Robyn et son désir de bébé resté inassouvi ?
Un page-turner redoutablement efficace.
Un extrait qui nous plonge dans un bon bain marocain :
« Auparavant, nous avions pris un copieux petit-déjeuner sur notre balcon-terrasse et nous avions entrepris d’aménager ce que Paul nommait son « studio en plein air ». Il m’avait aidée à transporter le bureau dans le coin du balcon ombragé par un avant-toit, avec une vue imprenable sur la vieille ville, avant de s’éclipser un moment et de revenir chargé d’un parasol en toile qu’il avait déployé au-dessus de son nouveau poste de travail. Deux minutes plus tard il était devant la table, un carnet de croquis vierge et huit crayons déployés avec un soin minutieux sur la surface en bois. Après avoir retiré son chapeau de brousse, il avait laissé son regard errer sur les toits avoisinants pendant quelques minutes avant de se mettre à dessiner. Debout dans la chambre, j’étais restée à le contempler, impressionnée par sa concentration, par l’aisance et la sûreté de son tracé, par l’implacable discipline à laquelle il se soumettait en s’absorbant dans le paysage urbain en contrebas. Comme je l’avais aimé, alors. Toutes mes émotions allaient vers cet homme sur prenant, bourré de talent et si imprévisible… »
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