Train d’enfer pour ange rouge, Franck Thilliez

train enfer ange rougeTrain d’enfer pour ange rouge, Franck Thilliez, paru chez Pocket le 10 Mai 2007, 436 pages.

Une nouvelle édition de ce roman suivi de Deuils de miel est paru en Octobre 2013 sous un seul volume regroupant ainsi les deux premières enquêtes de Franck Sharko.
Vient également de paraître en un seul épais ouvrage les deux premières enquêtes de Lucie Hennebelle : La chambre des morts suivi de La mémoire fantôme.
Ces deux volumes permettront au lecteur néophyte de découvrir ses enquêteurs de prédilection et de se familiariser avec l’univers sombre et gratiné de cet auteur de choix. Dans la mesure où les personnages évoluent dans leur vie privée, il est plus intéressant de lire ses romans dans l’ordre à l’exception de quelques-uns où n’apparaissent pas ses enquêteurs habituels tels que : La forêt des ombres, l’anneau de Moebius, Fractures, Vertige ou encore l’excellent Puzzle.

Mon résumé :

Train d’enfer pour ange rouge nous met en présence de l’enquêteur Franck Sharko vivant à Paris. Celui-ci va être confronté à la pire enquête de sa carrière. Sa femme Suzanne s’est faite enlever il y a six mois. Franck a la conviction qu’elle est séquestrée, quelque part, mais toujours vivante.
Cet enlèvement a pour but de le toucher, lui. Et lorsqu’un corps de femme, particulièrement mutilé, est retrouvé, il semble que ce soit Sharko que le meurtrier vise. La mise en scène est extrêmement travaillée et des plus macabres.
Sharko, aidé de son équipe et d’une psychologue, va mettre à jour le profil d’un assassin torturé qui se destinerait à être une sorte de vengeur ou de justicier divin. Car les victimes féminines sont loin d’être des modèles de vertu…
L’enquête révèlera alors les pires vices des êtres humains : tortures prolongées sur des êtres déshumanisés, sadomasochisme, mutilations sur animaux et cadavres, pornographie filmée se nourrissant des fantasmes les plus noirs.

Mon avis :

L’on aurait presque envie de dire qu’on en voit de toutes les couleurs mais c’est plutôt un monde en noir et rouge qui nous est ici présenté. Tout de noirceur et de violence. Âmes sensibles, passez votre chemin. Après les cent premières pages, le rythme s’accélère enchaînant découvertes, révélations, adrénaline et rebondissements ne laissant plus une minute de repos au lecteur happé !
Le personnage de Sharko prend ici déjà toute sa dimension dans la mesure où il est pris à parti par l’assassin et directement touché à travers son épouse. Difficile de ne pas partager son angoisse mâtinée d’urgence. Le style de Thilliez dans ce premier roman est moins affirmé : phrases plus longues, un choix de vocabulaire pour la narration parfois soutenu en comparaison des dialogues plus authentiques, quelques détours inutiles par instants. Néanmoins, ce premier volet est à découvrir d’urgence pour les amateurs de sensations fortes !
Cette lecture est à rapprocher de La promesse des ténèbres de Maxime Chattam si l’on veut prolonger cette douce torture de l’âme.

Un extrait qui présente une scène de crime aussi abjecte que réfléchie :

« _ Le corps nu de la victime était retenu à deux mètres du sol par des crochets enfoncés dans sa peau et une partie de ses muscles dorsaux et jambiers. Deux crochets au niveau des omoplates, deux au niveau des lombaires, deux à l’arrière des cuisses et deux dans les mollets. Elle se trouvait de surcroît ligotée avec plus de quinze mètres de cordes en nylon, dans un jeu d’enchevêtrements si alambiqués que je ne pourrais vous l’expliquer simplement. Vous verrez par vous-même sur les épreuves photographiques et le film vidéo.
_ Dans quel état se trouvait le corps ?
_ Le légiste a relevé quarante-huit entailles sur l’ensemble du corps, de la poitrine au dessous des pieds, en n’omettant ni les bras ni les mains. Réalisées probablement au cutter industriel ou avec une lame extrêmement tranchante. La tête a été déposée sur le lit, le visage tourné vers son propre corps. Tranchée à la scie électrique, suppose-t-on pour le moment. D’où ces espèces de traînées, projetées par la rotation de la lame. Il avait réarrangé une partie des draps autour du crâne, comme pour former une coiffe ou une capuche.
Je m’accroupis au niveau du lit, le regard frôlait la surface du matelas. Sur ma droite, le sang séché s’accrochait au mur comme des larmes rouges. »

 

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