Temps glaciaires, Fred Vargas

temps glaciairesTemps glaciaires, Fred Vargas paru chez Flammarion le 4 Mars 2015, 490 pages.

Voici le retour tant attendu de cette auteure française atypique, chère aux lecteurs de policiers, après quatre ans et son roman : L’armée furieuse.
Il a été récompensé par le prix Landerneau polars, un prix décerné par un jury de libraires des espaces culturels Leclerc.

Mon armée de résumé :

Nous retrouvons avec délice l’ineffable et lunaire commissaire Adamsberg toujours aussi perspicace et empruntant des sentiers détournés pour arriver à ses fins. En un sens, difficile à suivre et notamment pour son équipe qu’il va entraîner dans un cercle robespierriste où l’histoire se rejoue devant des hommes en costumes tenant leur rôle à la perfection. Ou encore aux confins d’un rocher plus qu’hostile perdu en Islande où il ne fait pas bon s’attarder.
Il faut dire que cette enquête s’annonce particulièrement corsée. Comme le dit si bien Adamsberg, c’est un sacré noeud d’algues. Qui gratte, nécessairement…
Des meurtres déguisés en suicides et sur la scène de crime un étrange symbole discrètement placé, une lettre d’aveux envoyée avant le premier meurtre vont faire converger les enquêteurs vers un drôle de scénario.

Mon avis :

Temps glaciaires explore avec brio deux pistes a priori très éloignées l’une de l’autre. C’est ce que confie l’auteure (cf : son interview croustillante à « La grande librairie »  du 5 Mars sur France 5). Elle n’y pouvait rien. Ces deux têtards d’idées (L’Islande et Robespierre) se sont imposés à elle un long moment sans qu’elle puisse s’en débarrasser. Donc elle a composé avec ce sacré mélange. Et tant mieux pour nous ! Car c’est réussi. Le lecteur se voit offrir un voyage dans le temps : Robespierre, ses compagnons, ses discours, la guillotine… et dans l’espace : aux confins d’une Islande sauvage, difficile à appréhender, emplie de superstitions effroyables et abritant un drôle de cold case.
L’enquête est élaborée, complexe, bien difficile à résoudre.
Si j’ai un peu moins aimé la partie sur Robespierre avec quelques légères longueurs, le tout est brillant, habité par une galerie de personnages tous différents, riches, captivants, des dialogues relevés, drôles, une composition romanesque habile et rythmée.
Un grand Vargas !

Un petit extrait délicieux :

   « Céleste avait refait du café pour « essuyer les émotions », comme elle aurait parlé de faire les poussières, et du thé au lait pour Amédée. Elle avait augmenté le service par des biscuits et un petit gâteau aux raisins. Danglard se servit sans attendre, imité par Bourlin. Il était plus de dix-neuf heures, il avait à peine déjeuné. Ils étaient de nouveau installés dans la vaste salle du rez-de-chaussée aux fenêtres hautes, tapis superposés, statues, tableaux collés cadre à cadre.
Mais sans chaussures.
_ On n’a pas le droit d’entrer ici avec du crottin sous les semelles avait commandé Céleste. Je m’excuse d’avoir fait déchausser ces messieurs.
Tous étaient donc en chaussettes, ce qui donnait un aspect incongru à la situation et sapait de fait l’autorité des forces de l’ordre. Adamsberg avait préféré ôter chaussures et chaussettes
– on est toujours plus élégant nu qu’à moitié dévêtu- mais Bourlin avait eu l’instinct de s’y opposer, arguant qu’il n’avait pas de crottin sous les semelles. Ce à quoi Céleste avait répondu d’un ton sans réplique : « On a toujours du crottin sous les semelles. » Adamsberg trouvait cette affirmation très juste. Il convainquit Bourlin de s’incliner, ce n’était pas le moment de perdre leur récente alliée. Elle leur recommanda une fois de plus de parler bas. »

 

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  1. MllePeregrine

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