Avoir un corps, Brigitte Giraud

Avoir un corps, Brigitte Giraud, Stock, 21 Août 2013, 234 pages

Avoir un corps, Brigitte GiraudRésumé :

Ce sont les grandes étapes de la vie d’une femme du point de vue du corps : les douleurs, les sensations, les plaisirs, les chocs et les émotions qui trouvent une réponse différente dans le corps de chacun.
Brigitte Giraud adopte un ton assez intimiste, sans pour autant personnaliser ses personnages, pour décrire diverses expériences qui viennent s’ancrer dans une réalité quelque peu universelle : la maladie juvénile, la douleur, l’apprentissage de la féminité, la rencontre amoureuse, la maternité, la douleur de la perte. Et le corps qui évolue, qui s’adapte et  change.
Ce livre vient s’inscrire dans la lignée du Journal d’un corps de Daniel Pennac en proposant une « réponse » féminine. Les lectrices s’y retrouveront certainement et les lecteurs désireux de se glisser, pour une fois, dans le corps d’une femme vivront une expérience inédite !

Critique :

Une lecture originale et plaisante, facile à lire. L’auteure parvient à décrire les événements marquants qui jalonnent la vie d’une femme en parlant encore et toujours du corps si présent, si encombrant et si expressif. L’on se glisse dans la peau de cette femme sans visage, sans prénom qui pourrait être nous et qui saurait presque, mais pas tout à fait quand même, se résumer à son enveloppe corporelle.
Une belle écriture fluide, qui passe bien, sans pour autant marquer durablement son lecteur mais tous les livres ne sont pas destinés à la pérennité !

Voici un extrait qui vous donnera une idée plus précise encore :

 

    « Je ne peux plus aller aux compétitions avec des poils sur les jambes. Cela me prend soudain. Hier je n’y pense pas, aujourd’hui je coupe. Je dis je coupe parce que je n’ai pas encore la clé de l’épilation. Personne ne m’a proposé de supprimer le duvet qui court sur mes tibias et m’obsède. Je n’ai pas accès à la crème dépilatoire et encore moins à la cire _ sophistiquée pour l’époque_, alors je fais simple et direct. La paire de ciseaux est accessible la nuit, quand ma mère n’est plus à sa couture. Elle en possède des bien aiguisés, mal adaptés à mes petits poils, mais qui crissent quand même quand la lame officie. C’est comme un carnage sur mes jambes, une taille pas régulière qui dégage d’étroites zones claires, sillons d’un coup visibles et incongrus.

   Pendant que j’y suis, je coupe mes cheveux, l’action est plus franche et spectaculaire. J’ai besoin de changer quelque chose, de me transformer. Je tente d’obtenir une frange rectiligne. Je ne réfléchis pas, ce sont mes mains qui décident. Pour égaliser, je coupe de plus en plus court, le résultat est discutable. »

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